’’L’hiver la vigne est en sommeil, donc vous n’y retournez qu’au printemps, n’est-ce pas ?’’ me demandaient encore ce matin des clients que je recevais au Domaine.

Eh bien, non !

L’hiver, la vigne n’est pas seule. Le vigneron ne l’abandonne jamais. Chaque cep sera (méticuleusement) taillé, à la main, pied après pied, et parfois en plusieurs passages (prétaille au sécateur électrique suivie de la taille définitive au sécateur manuel, puis du pliage de la baguette (sarment restant) autour du fil de fer).

L’hiver ayant laissé sa place au printemps, la période de taille s’achève et le travail du sol reprend. Jamais donc de répit dans les vignes, qu’on se le dise…

#binage ou #buttage #débuttage ?

That is the question. Le vigneron se la pose aussi.

Ce léger buttage pratiqué ici fin mars consiste à ramener la terre du rang au plus près de chaque cep de vigne, créant ainsi de petites ’’buttes’. Respectueux de la structure principale du sol, ce doux buttage de fin d’hiver permet d’aérer gentiment la terre et d’ensevelir les ’’mauvaises’’ herbes, que nous ne désherbons pas chimiquement depuis près de 20 ans. Cette opération culturale sera obligatoirement suivie dans quelques semaines du fameux ’’débuttage’’, opération inverse, encore plus technique à réaliser car, il s’agit pour l’outil de passer au plus près du pied de vigne, sans -bien sûr- le sectionner, pour ramener la terre dans le rang, et ainsi l’aérer à nouveau, en se séparant une nouvelle fois des herbes qui voudraient venir concurrencer la croissance de la vigne.

Troisième étape de notre travail du sol, comme dit Pierre, le ’’p’tit coup de pioche qui va bien’’, travail manuel et minutieux, encore réalisé par notre équipe de salariés permanents, pour des vignes vivantes et bichonnées.